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Essais

La règle de trois foucaldienne. Une étude stylistique
Guy Le Gaufey

Lire Foucault procure souvent un indéniable agrément.

Cependant, à ce jour, peu se sont attardés sur les figures caractéristiques du style de Foucault, sur cette sorte de bercement phrastique qui le fait hésiter devant un mot, se lancer dans des énumérations, tripler ses verbes et ses adjectifs, bref : tenir son lecteur dans le fil de sa parole.

Cette approche stylistique prend appui sur deux études de Leo Spitzer, l’une relative à l’« effet de sourdine » chez Racine, l’autre traduite par Foucault lui-même en 1962 : « Art du langage et linguistique ».

Le goût foucaldien pour un trois stylistique, aussi discret qu’insistant, serait-il le ressort de l’énoncé négatif qui vient clore Les Mots et les Choses sur l’incommensurabilité de l’« être de l’homme » et de l’« être du langage » ?

 

Collection essais

Nombre de pages 70 pages

Prix 23 €

ISBN 978-2-35427-514-3

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Guy Le Gaufey a récemment publié chez Epel L’Effet de sens (2018) et Le cas en psychanalyse (2020).­

Critique de la raison asilaire
Dimitri Kijek
Mars 2017 / p. 192 / ISBN : 978-2-35427-181-7 / 24 €

La psychiatrie hospitalière est chaque jour plus dépendante d’exigences qui ne relèvent pas d’elle (financières, institutionnelles, légales), accentuant ainsi les effets délétères des pouvoirs médical et administratif. Dimitri Kijek en démonte les mécanismes pour mieux y résister.
On entrera avec lui dans le pavillon d’admission d’un grand hôtel psychiatrique, en butte à d’importantes difficultés de fonctionnement. Le récit de l’intervention qu’il y mena deux années durant remplit une fonction critique ; il met au jour les impasses de pratiques théoriques héritées de la médecine du XIXe siècle.
L’individu psychiatrisé n’est pas partout condamné à cette folie de la norme qui tend à promouvoir une subjectivité préformatée. Il reste possible de la déjouer en mobilisant des outils psychanalytiques, antipsychiatriques et schizo-analytiques.

Freud incognito Danse avec Moïse
George-Henri Melenotte
ISBN 978-2-35427-182-4

En extrayant son Moïse du marbre, Michel-Ange savait-il qu’un certain Sigmund Freud allait bien plus tard danser autour ? Il s’ensuivit un article publié incognito, sans que son auteur en ait jamais donné la raison. 
Un détail intéresse tout spécialement Freud : le mouvement de la main droite de la statue, qui la sort de l’immobilité du marbre et dont la trace subsiste dans le cordon de barbe du prophète.
Ayant élu une sculpture, Freud pouvait-il en rendre compte comme il l’avait fait pour le rêve, le symptôme, le mot d’esprit, par une interprétation d’ordre symbolique ?
C’est bien plutôt un certain espace que découvre ici George-Henri Melenotte, où se meuvent Freud et Moïse, cet espace entre à propos duquel Lacan avait discrètement fourni de précieuses indications.

Pourquoi y a-t-il de l’excitation sexuelle plutot que rien ? Deux analytiques du sexe
Jean Allouch
ISBN 978-2-35427-180-0

Paris, le 10 février 2017

Avec Pourquoi y a-t-il de l’excitation sexuelle plutôt que rien ? Jean Allouch prolonge son étude de l’« il n’y a pas de rapport sexuel » (L’Autresexe, Epel, 2015) – formule de Jacques Lacan dont le succès a masqué ce qu’elle comportait d’enjeu. Le texte ci-dessous porte un regard rétrospectif sur cet imprévu prolongement.

Thierry Marchaisse

Mésaventure

Que l’érotique se distribue en deux analytiques, cela, L’Autresexe n’a pas su le distinguer. Analytique du sexe, cette désignation s’est imposée alors même que venait de paraître L’Autresexe. Trop tard ! Il était exclu que les pages ci-après figurassent au titre d’un quatrième chapitre de l’ouvrage, lequel peut désormais être reçu comme un scriptus interruptus. Un tel événement ne souffre pas le rattrapage, aussi bien ne s’agit-il ici que d’une sorte de prise ensemble de ce qui, tout en ayant été étudié, était resté dans une certaine dispersion jusque-là seulement entrevue. Où donc était non pas l’erreur mais la cécité ? On n’a pas su voir qu’ayant porté au jour une analytique du rapport, cette nouvelle analytique venait à côté d’une autre, qui l’avait précédée. Les voici, ces deux analytiques, selon un « deux » qui, parce qu’il prend ses marques sur un certain nœud borroméen, est de cette sorte lacanienne de deux qui s’engendre d’un trois.

Jean Allouch

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Oscar Wilde. Aimer jusqu’à déchoir
Rodolfo Marcos-Turnbull

Novembre 1900 : ce clochard qui mendie aux terrasses des cafés parisiens n’est autre que le célèbre écrivain irlandais dont les pièces rencontraient un vif succès à Londres deux ans auparavant.

Le procès pour mœurs qui venait de conduire Oscar Wilde dans la geôle de Reading n’explique pas tout. Rodolfo Marcos-Turnbull montre à quel point Wilde ne pouvait renoncer, quel qu’en fût le prix, à sa quête amoureuse de la Beauté rencontrée en Bosie, lord Alfred Douglas.

Au fil d’une lecture minutieuse de l’œuvre, cet ouvrage établit qu’une seule et même raison rend compte de la réussite littéraire et mondaine et de la marche forcée vers la déchéance.

L’Autresexe
Jean Allouch

En faisant un pas de côté au regard de l’érotique freudienne (qu’il avait pourtant renouvelée), Jacques Lacan mit au jour un autre registre du sexuel, aussi étrange qu’inattendu : le rapport sexuel en tant qu’absent, d’où s’ensuit que le sexe est partout là où il ne devrait pas être, tandis qu’il fait défaut là où l’on pourrait l’espérer. Un sexe en creux, un trou sexué, une triple inexistence (de l’Autre, de sa jouissance, du rapport sexuel) telle est la nouveauté que Lacan aperçoit comme autant de vérités tout à la fois indomptables et traumatisantes.

Comment ne pas s’étonner qu’à la même époque Michel Foucault tirait de sa lecture des Anciens la conclusion selon laquelle « la scène sexuelle est à un seul personnage » ?

En prolongeant L’Amour Lacan (Epel, 2009), L’Autresexe explore les arcanes de cette trouvaille : les circonstances de sa découverte, sa patiente exploration, ses conséquences sur l’exercice de la psychanalyse.

Une femme sans au-delà – L’ingérence divine III
Jean Allouch
EPEL 2014 / ISBN n°978-2-35427-066-7 / 264 p. / 25€.

Elles étaient des filles des villes, des cocottes, des grues, des poules, des mannequins dans des vitrines, des prostituées. Elle est, elle, la fille des champs, celle dont l’approche l’éveille, l’unique ; elle est « une femme en elle-même, et sans au-delà ». De quel amour le jeune philosophe Ferdinand Alquié l’aura-t-il aimé ? Jacques Lacan s’emploie à réduire sa hantise d’elle : il fait parvenir à son ami, au loin parti près d’elle, une fort émouvante lettre, à laquelle il joint le seul poème qu’il ait jamais écrit.

Unique, Ariane ne l’est pas moins dans son accouplement avec Dionysos. Nietzsche en dessine le portrait : libre, elle sait y faire avec son fil, dompter la jouissance en excès dont souffre son amant ; elle en reçoit le don dans sa chair, elle l’apaise ; elle le sait, ce bourreau est aussi un mendiant qu’elle accueille en s’en faisant, femme sans au-delà, la prisonnière. Ainsi l’aime-t-elle. On en trouvera ici une nouvelle confirmation : il n’est de casuistique psychanalytique que celle, innovante, jamais stabilisée, et qui, pour cette raison même, invite l’exercice de l’analyse à se transformer afin d’être, lui aussi, de son temps – celui où la mort de Dieu et des dieux rend possible une reconfiguration de l’érotique.

Cet ouvrage est le dernier volet de L’Ingérence divine, trilogie aussi formée de Prisonniers du grand Autre et de Schreber théologien.

Une archéologie de la toute-puissance – D’où vient Ⱥ ?
Guy Le Gaufey
EPEL 2014 / ISBN n°978-2-35427-161-9 / 136 p. / 23€.

La toute-puissance a mauvaise presse : on l’envisage soit comme pur mirage, soit comme dévoiement d’une surpuissance, alors qu’elle a d’abord été une façon d’affirmer une altérité irréductible.
Théologique, elle a contribué à établir la liberté de Dieu au-delà de l’ordre dont il était le garant. Politique, elle a été au fondement de l’absolutisme royal à la française. Juridique, elle s’est immiscée dans l’état d’exception, en plein cœur des systèmes démocratiques. Dans tous les cas, elle repose sur l’existence d’une volonté tenue pour insondable, et donc : toute Autre.
En destituant l’Autre d’une quelconque qualité subjective, Jacques Lacan a creusé l’espace d’une question inédite au regard de cette tradition : et si le monde de la toute-puissance ne recelait aucun agent ? Ne serait-ce point là le véritable athéisme ?

Schreber théologien L’ingérence divine II
Jean Allouch
EPEL 2013 / ISBN n°978-2-35427-027-057-5 / 192 p. / 23€.

Les Mémoires de Daniel Paul Schreber ont donné lieu à tant de commentaires psychiatriques et psychanalytiques que, cent ans après, cette foultitude a fini par frapper les esprits. Chacun voit midi à sa porte, tous reposent sur un a priori qu’un humoriste a su distinguer en notant que l’on dénomme « prière » le fait de s’adresser à Dieu, tandis que lorsque Dieu s’adresse à quelqu’un cela s’appelle « schizophrénie ».
Plus récemment, une lecture anthropologisante a vu le jour. Il n’empêche, on n’a toujours pas lu ce texte de la façon dont Schreber souhaitait qu’il soit accueilli : comme l’avènement d’une vérité théologique dont l’importance n’est pas moindre que celle qu’a provoqué la venue du Christ en ce bas monde.
Étroitement liée à l’expérience de martyre de son auteur, la théologie schrébérienne reconfigure les rapports de Dieu et de l’érotique en mettant celle-ci au service de celui-là. L’érotique s’en trouve dégagée du carcan hétérosexuel reproductif où elle végétait, ce que Dieu accrédite, car son existence désormais en dépend.
Mission accomplie, Schreber sort de dix-huit années d’emprise psychiatrique, reconnu apaisé et libre de mener sa vie comme il l’entend.
Béatitude, volupté, jouissance sont ici les termes clés qui, loin de se laisser ranger dans les variétés lacaniennes de la jouissance, lui font concurrence. C’est bien plutôt sur un autre point que Schreber croise Lacan, celui du rapport sexuel qu’il n’y a pas, déclarait Lacan, tandis que, tant par son expérience que dans sa pensée, Schreber atteste le caractère décidément peu assuré de cet « il n’y a pas ».
Cet ouvrage est le second volet de L’Ingérence divine. Déjà paru : Prisonniers du grand Autre. À paraître : Une Femme sans au-delà.

Prisonniers du grand autre – L’ingérence divine I
Jean Allouch
EPEL 2012 / ISBN n°978-2-35427-055-1 / 192 p. / 23€.

Cet ouvrage est le premier d’une série de trois, conçus comme autant de colis que l’auteur adresse aux prisonniers de Dieu, prenant ainsi le relais d’un père qui, durant la Seconde Guerre mondiale, s’employait à adresser des vivres aux soldats français originaires du village méridional qu’il habitait et captifs de l’armée allemande.

L’ingérence divine I prend acte de ce qu’en dépit de l’annonce nietzschéenne de sa mort, Dieu, ou plus exactement ses fantômes, hantent encore les esprits, investissent les corps. Plusieurs livres en témoignent, que l’auteur questionne, non sans en retour se laisser enseigner par eux.
Certains d’entre eux s’emploient à redonner sa place au Dieu du christianisme en faisant fond sur l’annonce de la mort de Dieu comme pour mieux en renverser l’incidence (Jean-Luc Marion, avec L’Idole et la distance, Bernard Sichère avec L’Être et le Divin) ; à l’opposé, d’autres tentent d’en finir avec Dieu et ses ombres (Jean-Christophe Bailly, avec son Adieu. Essai sur la mort des dieux) ; d’autres, enfin, font état d’une tension critique cependant jugée inéliminable dans le rapport de chacun à Dieu (Pier Paolo Pasolini, avec Théorème, le film et le livre, Romeo Castellucci, récemment au théâtre).
C’est à ce dernier courant que peuvent être rattachés les séminaires et les écrits de Jacques Lacan. Son voisinage avec le catholicisme n’a jusqu’à présent jamais été envisagé en lui-même. Se pourrait-il que certains de ses concepts en soient marqués au point d’en restreindre la portée ? D’être porteurs d’équivoques ? De devoir s’en passer ? Ainsi par exemple, la banalisation actuelle du concept de grand Autre ne tient-elle pas au fait que ce grand Autre reste une figure de Dieu ? Claude Lévi-Strauss et d’autres avec lui le pensaient.
Optant cette fois pour une démarche différente de celle mise en œuvre dans L’Amour Lacan (2009), Jean Allouch revisite ces concepts à partir de diverses problématisations contemporaines de la mort de ce Dieu qui, disait Lacan, « n’a pas encore fait son exit ».

Nicolas de Staël, Portées d’un acte
Jean-Louis SOUS
EPEL 2015 / ISBN n°978-2-35427-169-5 / 104 p. / 17€.

Le 16 mars 1955, après avoir écrit à son ami Jacques Dubourg : ” Je n’ai pas la force de parachever mes tableaux “, Nicolas de Staël monte sur la terrasse de son atelier et se précipite dans le vide. Un tel agir participe-t-il lui aussi de l’inachèvement ?
Jean-Louis Sous convoque ici le tableau Le Grand Concert, mais surtout la correspondance personnelle du peintre, moins pour interpréter un acte suicidaire que pour faire résonner ce qui a pu orchestrer sa réalisation.

La dette symbolique – Thérapies traditionnelles et psychanalyse
Charles-Henry Pradelles de LATOUR
EPEL 2014 / ISBN n°9782354270629 / 344 p. / 32 €.

À quoi tient l’efficience du guérisseur africain, du chaman amérindien et sibérien, du culte de possession au Sahel ? Charles-Henry Pradelles de Latour montre comment la castration, telle que Jacques Lacan la théorise, est l’opérateur des thérapies traditionnelles. Elle substitue une forme de discours à une autre, fait passer d’un état conflictuel pathogène à un état apaisé. Guérir, c’est changer de discours. Les croyances détachées de leur état subjectif sont des formes sans substance, les états subjectifs sans expression discursive sont sans résonance sociale. Ainsi s’éclaire, de manière inédite en anthropologie, aussi bien ce qui sous-tend les thérapies traditionnelles que la cure analytique.
Charles-Henry Pradelles de Latour est ethnologue africaniste, directeur de recherche émérite du CNRS, et psychanalyste.

Hiatus sexualis
Guy Le Gaufey
EPEL 2013 / ISBN n°9782354270612 / 165 p. / 23€.

L’évidence de la différence sexuelle présente quelque chose de révoltant pour l’esprit : comment deux êtres si semblables peuvent-ils être si dissemblables ? Et la conjonction occasionnelle de ces deux-là dans l’acte qui les fait tout à la fois s’unir et se heurter n’annule pas l’écart.
Une fois bien ou mal effectué ledit rapprochement, chacun des partenaires peut ressentir comme un lointain écho de la forte parole de Maxime le Confesseur : « Car l’union, en écartant la séparation, n’a point porté atteinte à la différence ». À quoi revient alors de voir dans cette différence, non plus le gond qui ferait l’un porte, l’autre chambranle, mais un hiatus irréductible, un bâillement sans commissures, une solution de continuité sans appel : « Il n’y a pas de rapport sexuel » ?

Génèse de l’autisme
Marie-Claude Thomas
EPEL 2014 / ISBN n°978-2-35427-064-3 / 216 p. / 23€.

Le nom « autisme », reçu comme une évidence, désigne depuis plus d’un demi-siècle une forme extrême de maladie mentale. Pour autant, sait-on dans quels champs de savoirs il a été forgé, à travers quels débats, quels conflits, quels emprunts ? Marie-Claude Thomas débrouille ici l’écheveau textuel où se lit comment Bleuler a réduit l’auto-érotisme de Freud en autisme. Sa « pensée autistique » décrivait un esprit livré à la fantaisie, au rêve, à la poésie : présente chez tout un chacun, elle envahissait la vie du schizophrène. On la retrouve au fondement même de la psychologie de l’enfant, notamment chez Piaget. Trente ans plus tard, sur un autre continent, un médecin lancé dans la toute jeune psychiatrie infantile rencontre quelques enfants mutiques, enfoncés dans une « seulitude » qui semble les couper de toute affectivité. Il les baptise d’un mot dont l’emploi restait jusque-là plutôt mineur : « autistes ». Le syndrome de Kanner était né.
EXTRAIT. Le projet de diagnostiquer le présent dans une perspective de généalogie foucaldienne conduit à rendre visible ce qui est visible : « De faire apparaître ce qui est si proche, si immédiat, ce qui est si intimement lié à nous- mêmes qu’à cause de cela, nous ne le percevons pas », c’est-à-dire voir, enfin, ce que nous voyons, cet aspect du visible particulièrement médiatique et… contagieux. Il y a en effet à s’interroger sur l’aspect « contagion » remarqué par Kanner lui-même, l’aspect épidémie, dont la valeur quantitative des enquêtes sur les « cohortes », comme disent les textes des épidémiologues, masque la valeur qualitative. On repère des épidémies virales ou infectieuses, mais on repère aussi des épidémies de suicides, de conversions… et de conversions religieuses, bref des « épidémies d’esprit », comme disait Jean-Jacques Rousseau. Quelle est la valeur qualitative de l’autismépidémie ? Est-il possible de trouver le ton juste pour dire les marges qui font le nom autisme ? Peut-être… En revanche, il est peu probable que l’on trouve les mots justes, des mots nouveaux pour dire ce nom par lequel s’engouffrent des nœuds en souffrance, différents, multiples, singuliers qui sont formatés, protocolarisés en Un, Un nom autisme, officiel. S’il est de la responsabilité du psychanalyste de ne pas prendre des vessies pour des lanternes, il lui revient alors de ne pas réduire ces nœuds en souffrance à ce qui en est Un-stitué. Enfin, ces mots justes et nouveaux, peut- être même faut-il se refuser à les trouver et faire en sorte/attendre que des enfants dits autistes veuillent bien, par hasard, les lancer à nos oreilles. Cela arrive

Étant donné L’Amour Lacan Sous la direction d’Émilie Berrebi
Jean Allouch
EPEL 2013 / ISBN n°978-2-35427-027-059-9 /

L’Amour Lacan de Jean Allouch (Epel, 2009) a été le thème du colloque de l’École lacanienne de psychanalyse, tenu à Paris en juin 2012. Cet ouvrage a suscité propos et débats relatifs à plusieurs registres : histoire des idées, mystique, clinique analytique et esthétique.
La diversité des interventions met en relief la multiplicité des questions abordées par J. Allouch, en développant certains points laissés en suspens et en portant un regard critique sur ses élaborations qui visaient à construire cette étrange figure : l’amour Lacan.

Émilie Berrebi
Guy Casadamont
Graciela Graham
Annie Guillon-Lévy
Jacques Lebrun
Gloria Leff
Guy Le Gaufey
Sophie Loizeau
George-Henri Melenotte
Rafael Omar Perez
Jean Louis Sous

Défaire le nom Passe, nomination, nom propre
Dimitri Kijek
EPEL 2013 / ISBN n°978-2-35427-060-5 / 136 p. / 19,00 €.

Quoi de plus commun qu’un nom propre ? Et pourtant, dès qu’il s’agit d’en saisir la logique ou même d’en changer, il cesse d’aller de soi. Jacques Lacan fut l’un des rares à faire du nom propre une question pour la psychanalyse en revisitant les œuvres de B. Russell, J. S. Mill, A. Gardiner, G. Frege et R. Carnap. Ces références, et l’usage qu’il en fit tout au long de ses séminaires, sont ici étudiées dans leur cohérence et leurs difficultés.
Ainsi verra-t-on comment, dans le fil d’une analyse, peut se défaire l’identification imaginaire d’un sujet à son nom propre. Ce qui porte à conséquence quant à la prétention des sociétés de psychanalyse à décerner des titres.