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Lacan, le moment Soury : « parler, dessiner, écrire, manipuler »

Colloque


Dernière date

27 Septembre 2020 - Paris

Colloque Soury
Première Partie

Au milieu des années 70, le séminaire de Lacan atteint un point de complexité tel qu’il a été amené à dire : « Je ne peux dialoguer qu’avec quelqu’un que j’ai fabriqué à me comprendre au niveau où je parle » (11 février 1975). Cette déclaration s’inscrit dans le contexte où Lacan élabore à partir du nœud borroméen dans un dialogue constant avec Pierre Soury.

Parmi tous les interlocuteurs qui ont compté pour Lacan pendant près de trois décennies de séminaire, aucun autre n’a occupé une place aussi décisive que celle de Pierre Soury à ce moment-là. Dans ce dialogue soutenu par le dessin et la manipulation des objets topologiques, Lacan n’avançait pas sans connaître son point de vue ou la réponse aux questions qu’il lui posait constamment, comme en témoigne une intense correspondance. Cela n’a certainement pas été une position facile à tenir pour l’un comme pour l’autre.

À ce moment du parcours de Lacan, le travail avec un autre a été élevé au rang de méthode. Soury la caractérisait comme un « seul et pas seul » qui répliquait, à ses yeux, la relation analytique. Dans le même temps, cette méthode était redoublée par la collaboration entre Pierre Soury et Michel Thomé. C’est peut-être là qu’elle a été portée à son acmée. Lacan a pu dire sa surprise des résultats que ces deux-là obtenaient en se parlant.

Ce n’est un secret pour personne que les développements des derniers séminaires ont souvent fait reculer ses auditeurs et puis ses lecteurs, qui ont été prompts à mettre en avant qu’ils seraient en impasses. Pierre Soury, dans ses travaux en marge du séminaire de Lacan a prolongé l’enquête sur le nœud borroméen en développant une méthode basée sur le travail de l’incompréhension, le respect pour la difficulté et une certaine temporalité qu’il a appelé « bonne lenteur ». C’est peut-être pour cela qu’au moment de son suicide, une note funèbre parue dans la revue Littoral le saluait comme l’un de « ceux, à vrai dire fort rares, dont l’enseignement n’a pas laissé notre lien à la psychanalyse inchangé. »

À presque quarante ans de distance, quelle est la portée d’une telle affirmation ? Quel est le statut de ce moment de l’enseignement de Lacan, où la présence de Soury a manifestement été décisive ?

Des points de vue provenant de la psychanalyse, les mathématiques et les arts discuteront de la valeur de ce moment.

Intervenants :

 Amélie de Beauffort
Dominique Bourn
Giancarlo Calciolari
Inés Crespo
Sara Darmayan
Jean-Luc Deschamps
Yann Diener
Claude Eisenberg
René Guitart
Guy Le Gaufey
René Lew
Tania Martin Zimmer
Yan Pélissier
Thatyana Pitavy
Michel Thomé
Véra Treguer

Lieu :

Salle Victor Lyon
Cité Universitaire
29 Boulevard Jourdan
75014, Paris

Entrée libre dans la limite des places disponibles sur inscription :  colloquesoury@gmail.com

 

 

Toutes les dates


  • 26 Septembre 2020

    27 Septembre 2020

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES


inscription :  colloquesoury@gmail.com