Monsieur James Frame Mélancolique, auteur et partisan du « no-restraint » 1803-1876

Présentation de ses livres  par 

« les amis de James Frame » :

Laurence Dubois, Fanny Hercouët & David Allen

     Samedi 14 mars

à 14 h 30.

Salle Jules Vallès

Ce fut James Frame lui-même, malade, enfermé au « Glasgow Royal Asylum for Lunatics at Gartnavel », l’estomac habité par un esprit malveillant, qui fit part de sa Philosophie de la folie. Paru en 1860, l’ouvrage devint rapidement une référence dans le monde anglo-saxon. Le voici aujourd’hui accessible en français.

Les écrits cliniques de J. FRAME illustrent dès 1860 le fonctionnement du transfert psychotique, quand, aujourd’hui encore, la question donne lieu à des polémiques sans fins. Son transfert sur la figure du médecin ouvre sur un deuxième chapitre – celui de son engagement dans l’institution.

Laurence Dubois montre avec tact et précision l’arrière-plan idéologique entre ceux qui luttaient pour un aliénisme à visage humain et ceux qui prônaient de la discipline, des contraintes mécaniques et des méthodes souvent punitives.

La conscience subjective de James Frame et notamment la façon dont il fait travailler son nom propre éclairent l’hypothèse d’une suppléance. On constate des glissements et des articulations entre Frame-le patient qui oscille entre mélancolie diabolique et persécution par des bandits italiens, et Frame-l’auteur qui revient à son hôpital saluer ses collègues et présenter des musiciens à ses camarades d’asile qu’il n’oublie pas.

Quand nous lisons James Frame aujourd’hui, nous sommes, pour commencer, étonnés par son ton de tranquille assurance.

Frame, clinicien de lui-même (et de quelques autres …), théoricien de la prise en charge de la folie par la décence ordinaire du lien social, se penche vers nous pour partager quelques idées …

David F. Allen

Bibl : James Frame, Philosophie de la folie, (1860), Réflexion biographique d’un mélancolique sur la folie et son traitement moral, Paris, Epel, 2019.
*Carnets asilaires de James Frame, à paraître.