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Deligny et Lacan : cartographies inédites

Colloquium


Latest date

29 September 2024 - Paris

Avec :
Verónica Diez
Sandra Alvarez de Toledo
Annie Tardits
Mónica Santos
Guy Le Gaufey
Marina Vidal-Naquet et Martin Molina (Archives filmiques inédites du réseau)
Pierre-François Moreau
Ginette Barrantes
Catherine Perret
Stelios Sardelas
Laurent Gillette

All dates


  • 28 September 2024

    29 September 2024

Argument


Colloque-atelier de l’École lacanienne de psychanalyse

« Deligny et Lacan : cartographies inédites »

28 et 29 septembre 2024 de 9h à 18h
Espace Saint Martin (salle Karnak)
199 bis rue Saint Martin
75003, Paris

Prix de l’entrée : 80 euros (Tarif réduit possible)

 

Argument
par Verónica Diez pour
Claroscuro, cahiers de psychanalyse

 

« Si le réel est ce qui échappe au langage,
certains de ses aspects peuvent apparaître dans des images ».
Camérer. À propos d’images, Fernand Deligny.

 

Dans ce colloque, né d’un atelier de lecture, nous souhaiterions cartographier les mouvements d’énonciation de Fernand Deligny et Jacques Lacan, tracer des lignes de voisinage, repérer les points d’achoppement ainsi que les points de circulation de certains de leurs concepts. Ainsi, malgré leurs différences, nous imaginons un dialogue possible entre eux sur une série de problèmes concernant le réel, le statut de l’imaginaire et l’incidence du symbolique.

Dans le chapitre « Laisser tomber les enfants » de son livre La scène lacanienne et son cercle magique, Jean Allouch invite à lire chez Fernand Deligny ce que le pronom ‘ON’ veut dire. Un ‘ON’ qui est celui d’un certain assujettissement au langage et aux places qu’il nous assigne, ce que Deligny appelle l’‘ON’ de la domestication symbolique.

Installé dans les Cévennes, à la fin des années 60, après des années de travail institutionnel, Fernand Deligny (1913-1996) avait choisi de vivre à côté de certains enfants qui, ancrés dans le mutisme pour la plupart, avaient été déclarés autistes, hors-norme ou incurables par l’institution psychiatrique. ‘L’éducateur’ français ne prétendait ni les faire parler, ni les guérir mais les accueillir et les aider à vivre. Il visait la création d’un milieu propice au déploiement de ces autres manières d’être. Une pratique vitale de l’espace, la narration, la transcription cartographique des déplacements des enfants, l’enregistrement filmique ont été des expériences mises en place dans ce sens. Narration, cartographie, documentaire, ainsi qu’une écriture poétique riche en néologismes ont été autant de supports permettant de loger une myriade d’images muettes, ouvrant ainsi notre perception sur un autre image-en-erre.

 

Bibliographie

Une partie des œuvres de Fernand Deligny sont réunies par Sandra Alvarez de Toledo, éditions L’Arachnéen en : Fernand Deligny. Œuvres, Paris, 2007. Cartes et lignes d’erre : le réseau de Fernand Deligny, 1969-1979, Paris, 2013. L’arachnéen et autres textes, Paris, 2008. Camérer. À propos d’images. Fernand Deligny, Paris, 2021.

Lacan Jacques, « L’étourdit » (1972), Autres écrits, Paris, Seuil, 1966.« Conférence La Troisième (1974) », Pas-tout Lacan 1970-1974, site de l’Elp. Séminaires J.L., sténotypies sur le site de l’Elp : Encore, 1972-1973. Les non-dupes errent ou Les noms du père, 1973-1974. R.S.I., 1974-1975. Le sinthome, 1975-1976. L’insu que sait de l’Une-bévue s’aile à mourre, 1976-1977.

Allouch Jean, La scène lacanienne et son cercle magique. Des fous se soulèvent, Paris, Epel, 2017. « Liberter », Intervention dans la session La tentative Deligny, site de Jean Allouch, Paris, 2017. L’Autresexe, Paris, Epel, 2015.

Le Gaufey Guy, L’effet de sens. Éléments de sémiotique lacanienne, Paris, Epel, 2018. Le lasso spéculaire, une étude traversière de l’unité imaginaire, Paris, Epel, 1997. L’incomplétude du symbolique. De René Descartes à Jacques Lacan, Paris, Epel, 1996.

Marlon Miguel, « Cartes, objets, installations : le problème de l’art dans la pensée et la pratique de Fernand Deligny », Revue La part de l’œil N° 33-34, Dossier Exposition, espace, cadre, Bruxelles, 2020. « Un monde d’archives, Fernand Deligny et les pratiques du langage expositif », Revue d’art contemporain Marges 25, Paris, Portail Revues.org, 2017.

Moreau Pierre-François et Michaël Pouteyo (sous la dir.), Fernand Deligny et la philosophie. Un étrange objet, ENS Éditions, 2021

Perret Catherine, Le tacite, l’humain, anthropologie politique de Fernand Deligny, Paris, Seuil, 2021.

Tardits Annie, « Positions de Fernand Deligny », Essaim n°20, Paris, Eres, 2008.

 

Les 28 et 29 septembre 2024, 9h-12h30 / 14h30-17h30.

Samedi 28

9h entrée
9h30 mots d’accueil par Ginnette Barrantes et Verónica Diez
Avec
Verónica Diez : « Mi-lieu ∩ Mi-dire »
Annie Tardits : « sur le seuil »
Guy Le Gaufey : « Deligny, écrivain »
(Pause déjeuner)
Sandra Àlvarez de Toledo et Marlon Miguel : « Les cartes et les Choses »
Marina Vidal-Naquet et Martin Molina : (Archives filmiques inédites du réseau) : « Rien qu’une éraflure dans le tain du miroir »

Dimanche 29

9h30
Avec
Pierre-François Moreau : « Deligny : de Wallon à Lacan »
Ginnette Barrantes : « Asilar, albergar, alojar/se. Extranjear al otro »
Catherine Perret : « Le corps du dire : entre corps du symbolique et corps commun »
(Pause déjeuner)
Mónica Santos : « Flores negras : un lugar para un nosotros ahí »
Stelios Sardelas : « David Wojnarowicz. Cartographier dans l’ombre du mouvement vers l’avant »
Laurent Gillette : « Chevet, chevêtre, enchevêtrement »

 

 

Crédits de l’image : Carte issue de la pratique du ‘tracer’. Recherches, Cahiers de l’immuable, Au défaut du langage, Paris, 1976.