Rencontre-débat avec Pol Taburet autour du cours « Sur la peinture », de Gilles Deleuze
Bookanalyse
Fecha próxima
16 noviembre 2024 - Aubervilliers
Organisent :
Francisco Alsina
Inés Crespo
Laurent Gillette
Yan Pélissier
Todas las fechas
-
16 noviembre 2024
Argumento
Bookanalyse propose une
rencontre-débat avec Pol Taburet
autour du cours
Sur la peinture, de Gilles Deleuze,
édité par David Lapoujade
À contrario de ce que Gilles Deleuze fait dans son cours de l’année 1981, récemment publié sous la direction de David Lapoujade sous le titre Sur la peinture (Paris, Les Éditions de Minuit, 2023), et où il parle de peinture sans jamais montrer un tableau, nous parlerons de ce cours de Deleuze entouré de tableaux, ceux de Pol Taburet. Nous avons demandé à ce jeune peintre de réagir aux propositions conceptuelles de Gilles Deleuze, ce qu’il a accepté avec enthousiasme en nous invitant dans son atelier. Ces propositions seront introduites par des lectures de François Cognard, acteur.
Sans images, le cours de Deleuze se consacre tout d’abord à évacuer la peinture pour aborder son fait : peindre. L’invisible, la force, le « chaos catastrophe », comme la condition préalable du peindre, seuil incertain, que Deleuze désigne comme « diagramme ». La « Figure », la couleur, comme résultats du passage risqué par le « diagramme ». Dès lors, la force prend place par la difformité, l’image s’érige sans ressemblance car elle devient la chose-même, elle ne représente aucun modèle. « Vous êtes devant une icône », conclu Deleuze, en poursuivant son cours vers un nouveau type d’analogie, celle qui s’éloigne de toute narration propre à la représentation – contre le cadre d’Alberti : « […] une fenêtre ouverte, par où l’histoire puisse être perçue dans son ensemble » (Leon Battista Alberti, De Pictura, Paris, Allia, 2014, p. 30). L’analogie esthétique de Deleuze atteint de nouvelles similitudes. La modulation, terme extrait de Simondon, permet de parler de peindre : modulation des ondes, modulation de la lumière et de la couleur qui font figure. A partir de là, l’histoire de l’art peut être reprise comme multiplicité des modulations, et ses périodes sont scandées par tel ou tel traitement du « signal », l’espace en peinture.
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La pratique plastique de Pol Taburet s’inspire tant du vaudou que de Bacon et Goya, en passant par les jeux vidéo et la trap d’Atlanta. À 23 ans, il s’illustre déjà par sa percutante peinture qui représente des êtres à la frontière de l’humain et du spectre. De ces toiles d’apparence inquiétante émerge une aura magique, véhiculée notamment par des éclats de lumière peints à l’aérographe. Pol Taburet rend aussi bien hommage à sa mère qu’aux rites et aux figures liés au quimbois, cet ensemble de croyances et de pratiques vaudoues nés en Guadeloupe, dont il est en partie originaire.
Diplômé de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy, ses œuvres sont déjà présentes dans plusieurs collections d’institutions. L’artiste est représenté par la Galerie Balice Hertling, Paris et la Clearing Gallery.
Date : Samedi 16 novembre 2024
Adresse : Poush
153 Avenue Jean Jaurès 93300 Aubervilliers
Heure : Arrivée sur place à 14h00, début de la rencontre à 14h30
(Attention : les retardataires ne pourront pas accéder à l’atelier.)
Participation financière : 20 €
Nombre de places limité à 35
Inscriptions sur : elp@ecole-lacanienne.net
Crédits de l’image : « Anatomy of a Dead Tongue », Pol Taburet, 2021. Collection privée.