Conférence/débat avec Joëlle Oury

Noël 1955, Daniel H pose, au Sacré-Cœur, à Paris, une bombe qui doit exploser « sans faire de victimes ». Il voulait juste alerter le public sur les dangers de destruction que fait courir la bombe atomique au monde… Hospitalisé en psychiatrie après deux mois d’emprisonnement à La Santé, poursuivant sa mission « révélée », il écrit des milliers de lettres aux personnalités de son temps, d’où l’opposition permanente de la préfecture à sa sortie d’asile. Joëlle Oury[1], dans son livre, en fait un portrait à travers ses lettres. Daniel H, porteur de contradictions contemporaines, philosophiques (souveraineté), sociales (pauvreté), politiques (gauche-droite), écologiques (ce que les hommes font à leur monde) et juridiques, est aussi un observateur remarquable de la psychiatrie, miroir de son temps, qui, à la fois, l’accueille et le malmène jusqu’à la date de sa mort en 1970, dans les mêmes conditions d’effacement que son père. Le parallèle que fait Joëlle Oury avec son propre engagement en psychiatrie est passionnant. L’écho prêté ici à nos mondes donne le vertige.

[1] Joëlle Oury,   Daniel H. La modeste contribution d’un pâtissier à l’équilibre terrestre. Préface de Jean Allouch . Ed. Hermann, Paris, 2012.

Contact : Annie Guillon-Lévy / École lacanienne de psychanalyse.

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