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Étude sur le code propre chez Antonin Artaud et Raymond Roussel

Séminaire


Dernière date

8 Mars 2024 - Strasbourg

Séminaire de spychanalyse 2023-24
par George-Henri Melenotte

Toutes les dates


  • 24 Novembre 2023

    8 Décembre 2023

    15 Décembre 2023

  • 12 Janvier 2024

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    9 Février 2024

  • 23 Février 2024

    8 Mars 2024

Argument


Séminaire de spychanalyse
2023-24

par George-Henri Melenotte

 

Étude sur le code propre
chez
Antonin Artaud
et
Raymond Roussel

 

Admettons que l’on suive Michel Foucault quand il distingue le code commun de toute langue, celui qui permet de communiquer, du « code propre », alors l’on est amené à interroger la différence entre les deux. Il écrit que la littérature contemporaine de son temps est « une parole qui compromet, questionne, enveloppe la langue dont elle est faite. Une parole qui contient sa propre langue ».

Qu’est-ce qu’une parole qui contient sa propre langue ? Il répond : « Depuis Freud, la folie, c’est précisément une parole de ce genre. » Il poursuit : « Non pas une parole insensée, mais parole qui a son propre chiffre en soi ; et qu’on ne peut déchiffrer qu’à partir de ce qu’elle dit. »

Il avance ceci : « La folie n’obéit à aucune langue (et c’est pour cela qu’elle est insensée) ; mais elle contient son propre code dans les paroles qu’elle prononce (et c’est en cela qu’elle a du sens). » Cette affirmation mène au cœur de l’interrogation de ce séminaire.

Y aurait-il dans ce qu’il nomme « la folie » une parole qui résiste aux contraintes de la langue. Serait-ce une parole qui se soulève contre le code commun propre à toute langue, qui refuse l’obéissance à ce code ? Ce refus ne suffit pas : elle « contient » son propre code. Où l’adjectif « propre » laisse entendre que cette parole est « autre ». Elle a son propre chiffre en soi. Comme si cette parole s’était repliée sur elle-même.

Alors ce « propre » code est-il accessible à qui n’est pas « fou » ? Est-il déchiffrable pour peu que l’on possède la clé de son déchiffrement ? À moins qu’il ne soit un chiffre propre à celui qui parle et que, seul, il en détiendrait la clé ? Sans passage possible au code commun de toute langue ?

Ce séminaire se propose de revisiter la façon dont Antonin Artaud et Raymond Roussel s’y seraient pris pour produire leur « propre » code. Avec le souci de maintenir son caractère énigmatique.

 

La bibliographie sera communiquée au fil du séminaire. Pour commencer, la lecture de « La littérature et la folie », [La folie dans l’œuvre de Raymond Roussel] dans : Michel Foucault, Folie, langage, littérature, Paris, Vrin, 2019, p 111, est recommandée. C’est de ce texte que sont tirées les citations de l’argument.

 

Dates et lieu : Les vendredis suivants de 19 heures 30 à 21 heures 30, par visioconférences sur zoom. Les : 24 novembre, 8 décembre, 15 décembre 2023, 12 janvier 2024, 26 janvier, 9 février, 23 février, 8 mars 2024.

Frais pour les 8 séances : 50 euros (étudiants : 20 euros) ; résidents hors de France : 20 euros (règlement par paypal).

Les personnes souhaitant participer au séminaire peuvent s’inscrire en m’adressant leur courriel à l’adresse suivante : g-h.m@wanadoo.fr. Les coordonnées pour le règlement leur seront communiquées ensuite.

 

Crédits de l’image : Robert Doisneau – « Mademoiselle Anita »