Place publique samedi 21 janvier
Place Publique
Dernière date
21 Janvier 2017 - Paris
À L’ENTREPÔT
7 – 9 rue Francis de Pressensé
75014 Paris
BAR FORUM
le samedi matin
de 9h30 à 12h
CONFÉRENCES DE L’UNEBÉVUE
le samedi après-midi
de 14h à 16h30
dans la Galerie
1er étage
Toutes les dates
-
21 Janvier 2017
Argument
La Place publique se tiendra samedi matin, 21 janvier, à partir de 9h30, au Bar-forum de l’Entrepôt. Je vous joins quelques textes qui nous serviront de boussoles, à plusieurs Nords.
Deux textes du Congrès de l’Ecole freudienne de la Grande Motte, en 1973.
Le premier texte [cliquez ici] , celui du vendredi matin 2 novembre, est un débat dirigé par Jean Oury, avec une première intervention, très « contestée », de Jenny Aubry et de sa pratique à l’Hôpital des Enfants Malades, et une deuxième intervention, celle de Félix Guattari, sur La place du signifiant dans l’institution.
Le deuxième texte [cliquez ici] est celui du début de l’après-midi de ce même vendredi 2 novembre, de Lacan.
Le troisième texte [cliquez ici] est un texte de Jean Oury, une transcription de la séance du 15 octobre 2004 de son séminaire, sur Le politique comme méconnaissance systématique dans la pratique psychanalytique.
Le quatrième [cliquez ici] est une simple annonce sur les nouveaux très grands progrès apportés par MST à l’organisation de la Santé par les GHT, pour « garantir l’égalité d’accès aux soins sécurisés ».
Mayette Viltard
Bar forum
le samedi matin
de 9h30 à 12h
21 janvier
4 mars
10 juin
L’exploitation du désir, c’est la grande invention du discours capitaliste, parce qu’il faut l’appeler quand même par son nom. Ça, je dois dire, c’est un truc vachement réussi.
Lacan, 4 février 1973, Milan.
Chez les « ça-va-de-soi », pas question du désir, les 35 heures aidant, c’est parfait, la montre, on fout le camp, peu importe si un type meurt une heure après, ce n’est pas mes oignons, j’ai fait mon temps ! Tandis qu’un « ça-ne-va-pas-de-soi » est traité par les « ça-va-de-soi » comme un emmerdeur. Il se pose toujours des problèmes, il n’est jamais satisfait. Alors pourquoi sont-ils là, les « ça-ne-va-pas-de-soi »? Parce qu’ils ont un certain désir inconscient d’être là.
Jean Oury, 15 octobre 2004
Le GHT, Groupement Hospitalier de Territoire va officialiser le PSP, Parcours de Soin du Patient. C’est simple, un médecin prescrit le parcours et les soins seront appliqués par les infirmiers et les « rééducateurs ». Ensuite, le CHU, Centre Hospitalier Universitaire, va coordonner la formation initiale des professionnels et les missions de recherche. Puis voilà l’Établissement Support Élu qui coordonne la formation des paramédicaux (à ce jour les psychologues qui travaillent dans les hôpitaux n’en font pas partie) et la formation continue du personnel. Enfin la création de nouvelles instances : 1-le Comité Stratégique avec CME, SMIRT, et autres médecins pour le PMP ( Projet Médical Partagé). 2-le Comité Territorial des Élus chargé d’évaluer l’accès à des soins sécurisés et de « qualité » (?) 3-le Collège Médical 4-une Instance Commune des Usagers. 5-Une Commission des soins infirmiers, de rééducation et médico-technique de groupement. 6-une Conférence Territoriale de Dialogue Social.
Ça laisse sans voix. C’est fait pour.
J’ai reçu une lettre il y a huit jours de la part de l’ARH et compagnie, qui disait : « On demande la transparence de ce que vous faites ». Il faut être tellement transparent que quelquefois, on passe à travers quelqu’un et on ne sait pas qu’on est passé à travers ! Quand on est transparent, il faut faire attention ! Admettons qu’on devienne tous transparents, il faut faire gaffe à la sortie !
Jean Oury, 15 octobre 2004
Les tenanciers du signifiant imposent le régime d’une loi de signification : quoi que tu aies fait, cela doit signifier quelquechose ; à chaque signifiant son signifié, à chaque signifié son signifiant ; c’est le règlement! La culpabilité institutionnelle consiste à considérer le moindre acte local, la moindre manifestation sémiotique singulière comme devant avoir un répondant dans une machine centrale d’encodage des significations. Mais, plutôt que d’individuer et de centraliser hiérarchiquement le système des signifiants, une politique d’agencement de strates sémiotiques a-signifiantes décentralisées aura à déjouer les effets de signification et de culpabilisation. Le signifiant, dès lors, cessera de tomber comme une pluie grise su l’ensemble institutionnel pour laisser sa place, enfin, à l’humour.
Guattari, La Grande Motte, VI° Congrès de l’EFP, séance du vendredi 2 novembre 1973, le matin.
“Cesse de ne pas s’écrire”, c’est là notre chance, c’est dans la contingence, c’est dans – je ne dirai pas ce particulier– ce singulier de toute observation, et c’est en cela que je me félicite que dans les groupes, chacun parle et apporte son expérience, c’est là que peut se faire ce qui ne se conçoit dans notre idée du réel qu’en termes d’une cristallisation, c’est là que peuvent se produire les points-nœuds, les points de précipitation qui feraient que le discours analytique ait enfin son fruit.
Lacan, La Grande Motte, VI° Congrès de l’EFP, séance pleinière, vendredi 2 novembre 1973, après-midi
Ce qui est entretenu par les structures politiques, étatiques mises en question, politiques de Santé et compagnie, c’est la logique binaire. Les évaluations, les accréditations, toutes ces âneries qui sont pourtant très graves comme système de pression. Et ça, plus c’est stéréotypée, mieux c’est ! Plus c’est homogène, plus tu es dans la ligne, c’est-à-dire en fin de compte tout le contraire de ce qu’on avait essayé de mettre en place dans cette soi-disant psychothérapie institutionnelle : l’hétérogénéité, la disparité, le hasard.
Jean Oury,15 octobre 2004
La menthe à l’eau
Place publique et menthe à l’eau furent à la source de ce que, à partir des années cinquante, on a appelé le courant de psychothérapie institutionnelle, et dont Jean Oury et Félix Guattari, avec d’autres, ont été les chevilles ouvrières. La menthe à l’eau est une méthode schizo, une surface d’accrochage, un langage de reconstruction sémantique, avec des signifiants pris au hasard des rencontres, au lieu d’aller les chercher dans les livres ou dans la bibliothèque de Sainte- Anne. Des bouts de discours, tenus par les uns et les autres, qui s’entrechoquent dans un hasard objectif. La méthode freudienne, dans la psychanalyse en France, est ainsi placée dans ses plus étroits rapports avec la pratique poétique.
Ciné
le samedi matin
de 9h30 à 12h
4 février
25 mars
13 mai
Il y a deux manières de voir un film, Ou bien on le considère comme une boîte qui renvoie à un dedans et alors on cherche ses signifiés, et puis si l’on est encore plus pervers ou corrompu, on part en quête du signifiant, ou bien on considère ce film comme une petite machine asignifiante. Comment ça fonctionne pour vous ?
Si ça ne fonctionne pas, si rien ne se passe, prenez un autre film…
Cette autre vision est une vision en intensité. Il n’y a rien à expliquer, rien à comprendre, rien à interpréter. Cette manière de voir en intensité, en rapport avec le dehors, flux contre flux, machine avec machine, mise en fonctionnement avec autre chose, n’importe quoi… c’est une manière amoureuse…
Gilles Deleuze
Galerie verte
le samedi après-midi
de 14h à 16h30
4 février
25 mars
13 mai
La Galerie verte fait suite à la séance de ciné.
Conférences, débats, vidéos, rencontres, etc. en rapport avec les projections de la matinée.
Cinéma de poésie et
pratique psychanalytique.