Spiritualité, Psychanalyse Et Sexualité (SPES)
Atelier
Dernière date
28 Avril 2017 - Brive-la-Gaillarde
Emmanuel Pic
Lieu : Brive-la-Gaillarde (France)
Horaire : 20H00 – 22H00
Contact : emmanuelpic@free.fr
Toutes les dates
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11 Novembre 2016
16 Décembre 2016
10 Février 2017
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17 Mars 2017
28 Avril 2017
Argument
Dans son ouvrage L’art d’être gai, David Halperin écrit : « J’entends défendre l’idée selon laquelle faire de l’homosexualité non plus une perversion sexuelle mais une identité sociale, céder aux exigences de la fierté gaie ont dissuadé toute recherche sérieuse sur la vie intérieure de l’homosexualité, en particulier sur les dimensions non sexuelles qui mettent les gais mal à l’aise et les rendent un peu nerveux ».[1]
L’atelier SPES propose d’entrer dans cette recherche par le biais d’approches diversifiées : d’une part, théologique et d’autre part psychanalytique, sur les questions liées aux identités sexuelles. David Halperin écrit encore : « Enfin, j’ai cherché à indiquer comment l’analyse de pratiques socio-culturelles gaies pourrait rendre compte de la subjectivité gaie d’une façon qui ne serait ni normalisatrice, ni psychologique, ni psychanalytique »[2]. Cette remarque est accueillie comme une invitation à travailler, à proposer, à s’investir pour que la psychanalyse – comme sa consœur la spiritualité – retrouve l’humilité nécessaire pour ne plus apparaître comme l’inéluctable instance suprême[3].
Ces rencontres mensuelles permettent de partager questions, travaux, lectures sur ces thématiques. Il s’agit de se laisser surprendre par ce qui jaillit de la richesse de nos recherches et expériences singulières. Cet atelier n’est pas un lieu d’érudition mais un espace d’écoute mutuelle où dans/avec/par le silence des uns, la parole de l’autre peut surgir. Dans cette confrontation féconde naît ce qui fonde nos engagements et l’exercice de nos pratiques respectives.
[1] David M. Halperin, L’art d’être gai, [2014], traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marie Ymonet, Paris, Epel, 2015, p.129.
[2] Id. p. 445.
[3] « Lacan, avec Freud et plus encore que lui, croit que les fantasmes, qu’ils soient masculins ou féminins, diurnes ou nocturnes, ne s’ordonnent « en dernière instance », c’est à dire par divers détours et substituts, qu’au phallus. On a dit que ceci reflète un phallocentrisme et un phallocratisme exacerbés (…) mais on voit bien aussi (…) qu’il ménage une sorte de renversement anarchiste, lié au ridicule de la parade chez les mâles qui « ne le sont pas », ce signifiant incorporé ou incarné, mais qui « l’ont » ou qui croient l’avoir, et aussi à ce quelque chose de « féminin » qui parait toujours à leur insu dans leurs entreprises de séduction. » (nos italiques), Etienne BALIBAR, Les pluriels de Barbara Cassin ou le partage des équivoques, Lormont, Editions Le Bord de l’eau, 2012, p. 181.