Photo_Fond

« Pas très catholique, Lacan? »

Conférence


Dernière date

13 Janvier 2017 - Strasbourg

par Jean-Louis SOUS

 

 

 

 

À 20h.

12, Rue Kuhn (3e étage) 67000 Strasbourg

Participation aux frais à la discrétion de chacun, à l’issue de la conférence

 

Toutes les dates


  • 13 Janvier 2017

Argument


Il est fort possible que le fil d’un Dieu catholique faufile insidieusement le frayage de Jacques Lacan et les doublures de son enseignement. Il s’agirait peut-être d’un démêlé, d’une dé-marque interminable avec la doctrine chrétienne (la figure d’une hainamoration peut-être), d’une perpétuelle navette entre sa fabrique théorique et les dogmes canoniques de cette religion. Ce serait comme une tension qui rend ce rapport non homogène, dégage une relation instable, hétérogène selon les auteurs (saint Augustin, Pascal, sainte Thérèse d’Avila…)les textes (la Bible, Les Évangiles, le pari pascalien…) et les notions envisagées (la présence réelle, la circoncision, le Nom-du-Père…).

Ce dernier, à consonance religieuse, sembla recouvrir, un temps, procréation du sens et signification du phallus. Sa pluralisation fragmentera cette congruence, telle la babélisation joycienne des langues. Le phallus sera découplé du Nom-du-Père. La ternarité borroméenne, dans ses trois dimensions, aura subverti la trinité de la théologie et sa représentation cosmogonique. Pourtant, le tour que prendra la jouissance féminine via l’évocation de sainte Thérèse d’Avila témoignera du retour de Dieu au regard de la femme. Jacques Lacan aura-t-il suffisamment désencombré la mise en jeu sexuelle de toute séméiothéologie catholique au point d’inventer une nouvelle érotique ?